• Ruban de satin et robe noir, corsage rouge et bottes de cuir, collant résille et lacet fins, chaînette d'argent et gants de dentelles.

    Outrancière à l'excès. La figure barbouillée de noir. Les yeux corolés de sombre, les lèvres d'un pourpre trop provoquant. J'aime voir le regard des gens, qui n'osent pas croiser le miens, puis qui me regardent en coin, pensant que je ne m'en rendrait pas compte. J'aime qu'ils soient gênés, qu'ils soient rebutés. J'adore leur regard, qui passent, s'arrêtent, me dévisagent... glisse doucement. J'aime qu'ils ai un peu peur, que mes pique leur fasse mal, mais soient si doux pour moi. J'aime cette coquille sombre, si rassurente, si terrifiante pour les autres. J'aime que personne ne voit derrière ce qui se cache... Petite protection provocatrice...


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  • Où suis-je ?
    Qu'est mon enfance devenue ?

    Je danse, je ris. Je ris beaucoup, oui ! Rien ne me touche, je suis sur mon nuage, je nage dans... le bonheur ? Je suis contente de tout, je minimalise l'essentiel. Je m'amuse de tout, souris à n'importa qui, rigole en parlant, discute sans tabou... aucun ! Je dis ce qui me passe par la tête, même si c'est bête, même si c'est méchant, même si c'est trop cru... je m'en moque ! Je plane, je danse, week-end puis théatre... ah ! Oui, je plane... envolée naturelle, paisible, reposante. Crise superficielle. Moments qui chantent, avec ma voix qui sonne le ton du sourir ! Vêtements si classiques... si drôles ! Moi qui m'amuse, qui joue avec les mots, les couleurs, les bruits. Je suis une petite folle, une vraie gamine ! J'aime bien, je voudrai toutouiller des sucettes à la fraise, tenir mon amoureux par la main, chanter Tryo et courrir en dansant à moitié, sous la pluie et sautant dans la flaque !

    Je me lève, c'est fini... trois jours ainsi, a voller sur les secondes et à dérober chaque minute, comme un bijou trop cher pour l'acheter. Le reste du temps à attendre ces moments ? Le reste du temps pour penser, travailler... pleurer... car oui, pendant trois jours, j'ai tout oublié, je n'ai pas pleuré, et en une larme j'ai tout terminé.


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  • Papa, où mène ce couloir
    Il est si sombre et si triste
    Papa, pourquoi ta main est plus ferme dans la mienne aujourd'hui
    J'ai mal à la main
    Papa, pourquoi tu marche vite
    Je dois courrir pour te suivre
    Papa, pourquoi tu ne souris pas comme d'habitude
    Ton visage me fait peur
    Papa, pourquoi tu ne me réponds pas
    J'ai peur papa
    Papa, pourquoi tu t'arrête dans cet endroit sombre
    Je ne vois presque rien papa
    Papa, pourquoi tu m'emmène loin de la foule
    Tout est vide
    Papa, pourquoi tu me lache la main si violament
    Tu m'a fait mal
    Papa pourquoi tu me cris dessu maintenant
    Je ne connaissais pas cette voix
    Papa, pourquoi tu m'attrape comme ça
    Tu me fais mal papa
    Papa, pourquoi tu m'enlève la robe de mamie
    On est dans la rue papa
    Papa, pourquoi tu baisse ma culotte ici
    J'ai pas envie de faire pipi
    Papa pourquoi tu me cris de me taire
    C'est toi qui fait du bruit
    Papa, pourquoi tu m'allonge près des poubelles
    J'ai pas sommeil
    Papa, pourquoi je suis toute nue par terre
    J'ai froid et j'ai peur papa
    Papa, pourquoi j'ai si mal au ventre tout d'un coup
    J'ai envie de crier mais je ne peux pas
    Papa, pourquoi je saigne comme ça
    Tu me fais mal
    Papa, pourquoi tu cris encore de me taire
    J'ai tropmal pour parler
    Papa, pourquoi tu ne me soigne pas
    Je vais tacher mes vêtements
    Papa, pourquoi tu me bouge dans tous les sens
    Je baigne dans mon sang papa
    Papa, pourquoi tu me laisse étendue ici
    J'ai le ventre qui va exploser
    Papa, pourquoi je suis toute seule
    Je vois flou dans mon sang
    Papa, pourquoi j'ai eu si mal tout d'un coup
    Je me sens sale
    Papa, pourquoi...
    Tu m'as violé ?

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  • S'allonger... main dans la main... parcourir la nuit... deux regards perdue... se serrer, à deux, bien étendus...grand lit, grands draps... lumière évanouie... imagine... j'oserai... je ferai des bêtise... soignerai ta gourmandise... imagine que je sois libérée... se serrer plus... s'aimer encore... s'abandonner... bras tendus, corps enlacés... imagine que je ne sois pas bloquée... que je n'ai pas peur... je n'aurai envie que de toi... et là où d'autres ont échoués... je jouerai, je rierai de mon bonheur, de ton bonheur... débarrassée de ma pudeur, cavalant nue dans le noir... défilant sous les pâles et timides lueurs de la lune... voyager pour un temps infini... tu imagines si j'étais libre... si je savais faire plaisir aux autres... si j'étais gentille... nuit magique... infernale traversée... nos chaleurs partagées... nos baisers échangés... La lumière qui vassille... les ombre qui chancèlent... tes mains qui tremblent dans les mienne et sur mon corps... une nuit sans angoisse... pleine de plaisir, de sourirs... pleine de notre amour... si je n'étais pas si mauvaise... mais simplement douce... et agréable... pour une fois de plus trembler de peur... mais de plaisir...

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  • Soirée infernale... papa 20h30... papa très tard... papa ment... papa j'en ai marre... n'ai pas vu mon père... est partie discuter par mail... puis est partis pour une soirée entre "amis"... nourriture comme d'habitude... peu et pour peu de temps... nourriture absente... chassé pour laisser plus d'acidité désagréable... film triste... maman qui dort... moi qui regarde... fille comme moi... une vrai salope... détestable... quelle connasse... malheureuse... cris sur tout le monde... monde hypocrite... faillie pleurer devant le film... enchainement de réplique... réaction catastrophique... bonsoir... seul dans ma chambre... paumée... je pleure... j'ai envie de hurler... ma vie est ratée... partie dans une crise de lucidité trop choquante... je délire... pleure crie... repense à tout... à Lui... à tout le monde... photo... et puis cet été... la bassine d'eau "dans ta gueule"... je suis merdeuse et ratée... je craque de partout... ne sais plus comment tout extérioriser... me lève... prends les ciseaux... m'amuse... la vue brouillée par les larmes qui me tombeent sur les mains... je vois mal ce que je fais... massacre inutil... sans douleur... dans le flou... je n'ai pas mal... cela ne sert à rien... où est cette libération que j'attendais ? Je continu longtemps... je me saccage complètement mais je ne vois rien... ne sens rien... alors j'arrête au bout d'un moment... je me recouche... je pleure et pleure encore... les images se bousculent... les paroles... les idées... les évènements... tout revient... me pourrit l'esprit... je focalise sur tout cela... la séparation... un faux ami qui me dit ne pas être un ami... une amie trop loin... toute seule... sans parler... envie d'hurler... toujours pleine d'angoisse... pas calmer par mon massacre corporel... je me lève... sort de ma chambre... merde... la lumière est allumée dans la chambre de ma mère... tampis... je vais aux toilettes... je vomis tout ce que je peux... plus rien dans le ventre... qu'un liquide acide... j'ai mal... et toujours mal à l'intérieur... je fais quoi ? Question qui se bousculent... j'agis par réflex... je ne pense plus qu'à tout ce qui m'est arrivé... ce qui m'arrive... plus qu'à mon existence fichue... ratée depuis le début... mal construite... alors je vais dans la salle de bain... j'évite les miroirs trop méchants... distingue à peine un visage rouge et une silhouette informe... pleure de plus belle... ma mère me parle... "que fais tu ?"... réponds que je prends juste un dolipranne parce que j'ai mal à la tête... "encore"... à mince... bon elle me laisse... je prends la plaquette de dolipranne... j'en prends un... puis deux... puis trois... et quatre... je repose la boîte... qu'y-a-t-il d'autre ?... "maux de gorge"... très bien... j'ai mal à la gorge... un... deux... plus deux dans ma manche et je retourne dans ma chambre... avale vite les deux derniers cachets... et puis voila... je m'alloge et j'attends... il ne se passe rien... je m'y attendais... j'attends longtemps... allongée... lumière éteinte... 1h10... mon père rentre... merde... alors je peux dormir... enfin...


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