• Liam ne s'habillait pas en noir, Liam ne s'abimait pas le soir... Liam fumait des joints seulement, le samedi soir avec ses copains... En discothèque, Liam regardait les filles danser, leur jupes voler, et leur jolies culottes se dévoiler... Non, Liam n'était pas comme les autres, il ne voulait pas en proffiter, juste il les enviait... Il enviait ce corps si parfait, et regardait le sien avec regret... Il observait tout le monde se mouvoir, et se cachait derrière ses long cheuveux bruns, plissant ses petits yeux amandes ne voulant pas pleurer, même dans la fumée des drogues...
    Liam le soir, lui il ne se marsturbait pas... Il ne regardait pas ses posters de Maximal... Liam n'arrivait pas à pleurer... Liam quand il avait mal, il restait en boulle, et il mettait du Mozart... Sa mère lui faisait écouter cette musique au violoncelle lorsqu'il était encore un embryon... alors chaque fois qu'il l'écoutait à nouveau, il espérait très fort au fond de lui que la nature reviendrait sur les erreurs qu'elle avait alors commis, comme si la musique avait ce pouvoir sur lui... Il baissait son pantalon, et il regardait ses jambes d'hommes, qu'il abominait, et qu'il avait pourtant rasé et soigné de miliers de crèmes douces...
    Quand il allait bien et qu'il était seul, Liam allait dans la chambre de sa soeur... Et là il se libérait... Il essayait toutes les robes, se maquillait et dansait... Il s'admirait dans le miroir, imaginant ses seins et ses hanches rondes, dans les dessous qu'il adorait... La chambre rose lui appartenait, et il revivait dans ce lieu comme si la nature l'avait enfin changé... Liam se faisait des couettes, Liam se faisait des boucles, il mettait du mascara, du fare à paupière et du rouge à lèvre... Il enfilait des collants et marchait en talon aiguilles... Il était belle...
    Quand il se réveillait le lendemain, rien n'avait changé de la vie d'avant, le rêve n'avait pas duré... Seulement sur son visage, les reste du si joli maquillage à présent tout barbouillé, qui lui donnait l'allure d'un homme saoul et fatigué... Alors il se lavait, et se détestait, détestait cette salissure qui existait en lui, ce pourquoi il vivait, ou pourquoi il n'aimait pas vivre, pourquoi la vie l'avait créé avec un sexe et des allures si ingrates, si éloignées de la pureté, de la beauté féminine... pourquoi était-il ce qu'il était, Liam en homme...
    Liam faisait semblant d'aimer les filles, de les vouloir et non de les envier... Liam, il les faisait rêver pourtant, avec son regard à croquer et ses allures de chat... Mais Liam ne les aimait pas... Avec ses copains, il se créait une personnalité, celui qui préfère travailler, mais bon, parfois il était bien obligé, oui celle-la est jolie, et puis il trouvait ca dégueulasse, de parler des filles comme ca, avec envie... il trouvait dégueulasse qu'au fond, on parle comme ca de lui...
    Liam simplement se taisait, et gardait ce secret en lui, comme un bijou précieux, comme une plaie, comme un bourgeon qui veut s'épanouir... Liam n'était pas un homosexuel, il était une fille... Il était une fille bien cachée, bien au fond de lui-même... Liam était une fille sage...

    1 commentaire
  • Faites danser les images, jetez des filles vivantes sur papier... enfermez-les, donnez leur une âme, puis retirez la leur... tracez des lignes parfaites, des visages de poupées, des petits rats tout minces... insinuez des jupons, des drapés d'argents et des ombres fantasmagoriques... et puis laissez glisser ces horreurs... dessinez des yeux noirs et vides, des larmes de sang... dessinez des cuters... dessinez des plaies ouvertes, des nudités crus... dessinez des traits tirés, des joues plus creusées... desinez, dessinez, dessinez par dessu la perfection, tout ce qu'il y a de bon... dessinez, et représentez ce qui se cache derrière ce miracle de beauté et de naturelle... cette souffrance habituellement virtuelle... les corps parfaits sont les plus mutilés... les gens qui rient le plus sont ceux qui en ont le plus à cacher...

    3 commentaires
  • Elle était assise à même le sol. En tailleur, mais parfois, elle changeait de position, car ses jambes s'engourdissaient. Ses anglaises blondes lui retombaient sur les épaules, réunies en deux couettes nouées par des rubans. Elle avait le tain pal des petites filles en cocon de soie. Une légère ombre lui voilait le visage, produite par son ombrelle, presque immobile, mais dont les quelques mouvements de sa main tramblante, agitaient sa frimousse d'un reflet sombre. Sa robe noir, robe de deuil, plissait sur ses genoux. On pouvait voir ses collants en coton et sa culotte sous ses dentelles. Ses patite mains étaient gantées de velour, et elle relissais parfois son gilet de soie, comme elle devait en avoir l'habitude, dans ses convenance de bonne fille. Sous son gilet, un corset miniature, bien ajusté, lui serrait sa taille déjà si mince. Elle devait avoir tout juste l'âge d'en porter, car sa maigre poitrine le remplissait à peine. De temps en temps, elle sortait une montre à gousset d'une poche de son gilet. L'or donnait un léger éclat à son corps, replié dans son écrin de velour noir. Elle penchait parfois la tête à gauche, à droite, attendant on ne savait quoi. Elle ne laissait rien paraitre sur son visage, de ce qu'elle voulait, espérait. Seul signe de sa vie, ses quelques changements d'hatitude ponstuels, et ses petits doigts qui se crispaient sur le manche de son ombrelle, losqu'il glissait, ou qu'elle en avait assez.
    Autour d'elle, les gens s'agitaient. Les femmes papotaint entre elles, se montraient leur nouvelles progénitures, et faisaient des défilés de modes, concurençant en toilettes de toute beauté. Les hommes se lançaient dans des discours à impressioner la galerie, dans lesquels ils se perdaient eux mêmes, et dont les mots pompeux ne voulaient rien dire, sinon qu'ils cherchaient de l'admiration.
    On ne prettait pas attention à elle. Elle regardait chacun, observait, et pouvait identifier les personnes, sans même leur parler, et entrer dans leur jeu de bêtise.
    Puis un moment elle se leva. Se faufilant entre les convive, elle parvint au buffet. Somptueux, garnis de plats fantastiques, dont elle ignorait même la compostion. Une dame coiffé d'un capuchon de gouvernante lui fit signe de la regeoindre, ce qu'elle fit. Elle lui poudra un peu les joues et lui essuya la bouche, pour la rendre toujours plus propre. Elle s'assied sur un banc près d'une large fenêtre, dans la salle où les enfants en vêtements d'adultes s'ébataint, et ignoraient encore ce qu'ils faisait ici. Elle observait à travers la vitre. Elle voyait le monde qui s'effondrait. Le pavé de la cour se déchirait, et les immeubles riches d'en face, saignait dans leur fissure, et explosaient de chair et d'os, faisant craquer les toitures, et se projeter des morceaux de verre. Le fer forgé de la grille fondait, se repliait et coulait sur les routes, en une marre d'argent. Elle y voyait se noyer tout ces nobles gens. Elle voyait se dissoudre leur graisse, et se broyer leur tête, dans des cris de souffrance atroces, ceux qu'elle n'avait jamais osé pousser. Elle les voyait tous mourir, s'étouffer, crever de douleur, et brûler. Les seuls images qu'on lui avait fait de la guerre lui revenait en tête, et la rue crachait de cette horreur, et devenait le théatre de la souffrance de cette enfant. Rien ne parraissait sur son visage, qu'au fond d'elle elle mettait la ville à feux et à sang, qu'elle rêvait d'abomination. Juste ses dents sur ses lèvre inférieures, qu'elle pressait si fort que cela lui laissait des marques rouges. Elle ne dit rien, ne fit rien. Et lorsqu'une petite larme vint naitre au creux de sa paupière, elle la balayait d'un revers de gant si aisé, si ample, que l'on ne pouvait rien deviné de cette agitation dehors. Elle voyait s'effondrer le monde, le mone s'écrouler. Cette alucination, c'était en fait elle qui tombait, qui se noyait. Petite se releva. Elle remis sa robe correctement, et se dirigea vers le buffet. Elle sortit sa montre à gousset, ferma une dernière fois ses paupière comme pour oublier, et elle repris sa place, par terre, au milieu du monde qui se pavanait...


    6 commentaires
  • Edifice du secret
    Petite tombe d'or
    Monument de sans effet
    Sanctuaire mort

    Démolition de la conscience
    Engrenage pénible
    Destruction danse
    Remontée impossible

    Salie et noire dans sa tour
    Seule elle pleure
    Elle soulève sa robe du jour
    Sur son visage la torpeur

    Moribonde d'amour
    Apeurée à ces heures
    Sans espoir et toujours
    Elle se morfond et se meurt

    La musique dans sa tête
    Vague souvenir d'un temps
    Lui toune et la rend bête
    Lui fait penser avant

    Elle se croyait coquette
    Non prétentieuse pauvre manant
    Sans se faire la fête
    Elle vivait pour l'instant

    Un jour elle est tombée
    Au sol affalée dormante
    Compris et vue innondée
    Sous cette pluie vérité mourante

    Haut de sa tour délaissée
    Casse un miroir somnolante
    S'être regardée vérité
    Destruction d'image assomante

    Saisie le verre en bris
    Destruction de physique caotique
    Lame de sang beauté infinie
    Paisible tranquilité chlorotique


    5 commentaires
  • Je mange et je mange, beaucoup... beaucoup... personne ne me retient, il sont content de me voir manger... Je me fais mon orgie de ces bons petits plats... je bouffe sucré, salé, je mangerai des deux à la fois... Le gout n'a plus de gout, et l'odeur presque m'écoeur, mais je mange, mange... j'aime ça, en fait je crois... trop de privation, trop de non, tous les soirs, c'est trop... alors dérive sur les calories... et puis dès que la cérémonie se termine, vite, je vais tout recracher... tout me vider... pour rester affreusement barbouillée, la gorge acide et le ventre rassasié... Je grignote dès que j'ai le temps de ne rien faire... les kinder font mon affaire, et la boite en deux jours, est finit, affirmant, me persuandant, que pour cela, ma soeur m'aide aussi... Je n'ai jamais faim, jamais envie de manger... besoin de rien... seulement de toujours avaler... toujours me remplir, de nourriture plutôt que d'idées... Et là, depuis ce midi je n'ai pas manger... quel plaisir, de retrouver cette légèreté... cette promesse d'avenir, et au fond, de beauté... J'ai l'impression de mincir lorsque j'ai faim, de grossir quand je suis barbouillée du soir au matin... C'est noel... les anges dansent et je voudrait faire partie de leurs louanges... de leurs promesses de landemains... Je voudrais les suivre dans leurs chants purs, maigre et pale, en noir... au milieu de leur nuage blanc... pendant qu'en bas on mange gras, on rit tout le temps... moi peut-être que je pleure... mais je pleure de faim... de mort... je pleure de rien... de mes torts... et je crois qu'en moi, ici ou ailleurs, parfois un peu de bonheur, avec ou sans, ou dans mes pleurs...

    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique