Alors il rentre... il est 3h, le matin sonnera dans trois heures encore.

Attendre dans le noir, que sa présence vienne réchauffer le lit auprès d'elle. Imaginer où il est, pendant que je reste inactive et éveillée, à attendre. Imaginer ce qu'il fait, être dégoûtée rien qu'à ces idées, vouloir protéger ma virginité à tout prix de ce genre d'abus, de plaisir mêlé au désespoir. Savoir précisément ce qu'il fait, en avoir la nausée... savoir aussi qu'elle pleure, parce qu'elle sait autant que moi... et même mieux. La maison se sent trahie. Tant mieux, c'est la maison de ma déchéance, je la hai. Attendre... attendre tout le soir, toute la nuit... attendre qu'il revienne de sa chaude échapée... Et puis ne pas arriverà dormir même lorsqu'il revient... Savoir que lui ne sait rien de nous, que je l'attends ainsi dans le noir, que je savais qu'il était parti...

Quand rentrera-t-il à l'heure du travail ?
Quand me verra-t-il ?
Quand s'appercevra-t-il de mon existence ?
Quand m'acceptera-t-il dans sa vie ?
Quand...?

Ruban de satin et robe noir, corsage rouge et bottes de cuir, collant résille et lacet fins, chaînette d'argent et gants de dentelles.

Outrancière à l'excès. La figure barbouillée de noir. Les yeux corolés de sombre, les lèvres d'un pourpre trop provoquant. J'aime voir le regard des gens, qui n'osent pas croiser le miens, puis qui me regardent en coin, pensant que je ne m'en rendrait pas compte. J'aime qu'ils soient gênés, qu'ils soient rebutés. J'adore leur regard, qui passent, s'arrêtent, me dévisagent... glisse doucement. J'aime qu'ils ai un peu peur, que mes pique leur fasse mal, mais soient si doux pour moi. J'aime cette coquille sombre, si rassurente, si terrifiante pour les autres. J'aime que personne ne voit derrière ce qui se cache... Petite protection provocatrice...

Je fais divertion... milliers de techniques pour éviter de penser... mais cela devient une habitude... parler, parler, parler de tout et de n'importe quoi tout le temps et avec n'importe qui... ressentir cette faim qui tenaille mon ventre, et quand ce n'est pas la faim, cett vive douleur dans ma gorge... m'occuper à camouffler mon bras sous mes vêtments pendant les cours... m'acharner à prendre des notes sur TOUT ce qui est dit... me bourrer la tête avec l'hatitude que je dois avoir... dessiner des filles en pleure, sous toutes les formes, tous les visages... Eviter de penser à tout prix... rire aussi... phylosopher et écrire des poème si je suis submergée... m'attacher à des détails... m'occuper l'esprit par n'importe quel moyen... comme je suis en train de le faire devant mon présent texte... pfouuu... s'arrêter... réflechir un instant après ces babillages frénétiques... fondre en larme parce qu'on a encore rien mangé et tout vomi... que cette folie devient une habitude... que je suis enfermée dedans... comme dans mes problèmes... dans ce blogg... dans ma vie infernale...

Regard... bonjour... aurevoir... tu m'as vu ? Tu l'as vu ? Flou... marcher sans rien voir... ignorer le monde... flaner... savoir qu'on me juge... qu'on a quelque chose à dire sur ma petite gueule pâle et sans sourir... Je sais que je sucite des critique et des interrogations... mais posez les vous en silence... n'en faites part à personne... taisez-vous... ne me parlez pas de cela... et surtout ne vous inquiétez pas... si vous n'êtes pas mes amis... jamais je ne vous laisserai entrer dans mes problèmes... quoi que vous pourrez me dire, je n'aurrai jamais rien... et tous les matins je me serai fait griffer par mon chat... c'est la vie... alors ne m'embrassez pas juste parce que vous croisez mon regard, vous n'avez aucune affection... ne pensez pas que je suis bête, et que parce que je suis en noir... je souhaite la compassion de tout le monde... non, non... laissez-moi, vous ne m'aimez pas... ne vous attendez-pas à ce que je vous aime... vous faites parti du décor qui orne ma vie (en beau ou en laid)... je vous en prie, ne soyez pas hypocrite... je ne veux pas de votre pitié...

- Alors c'est la fin vraiment ?
- Oui
- Ca n'existe plus ?
- Non
- Et tu deviens quoi ?
- Rien
- Vraiment ?
- Non
- Ah... je ne comprends pas tout... mais est-ce toi qui les a fait changer d'avis ?
- Oui
- C'est de ta faute si ta mère est malheureuse aujourd'hui ?
- Oui
- Et cette photo là, c'est quoi ?
- C'est le passé
- Cest finit ?
- Oui
- C'était un mariage ?
- Oui
- Ce sont tes parents ?
- C'était
- C'est qui lui ?
- Mon père
- Et elle ?
- Ma mère
- Alors ce sont tes parents ?
- Non
- Bon d'accord... tu es heureuse de ce qui se passe ?
- Non
- Tu préférais avant ?
- Non
- Ah... j'y comprends rien... tu te comprends toi ?
- Non
- T'es bisarre... et tu es tout en noir aujourd'hui ?
- Oui
- Quelqu'un est mort ?
- Oui
- Oh... qui ça ?
- Ma famille
- Abon... alors tu portes le deuil ?
- Oui
- Et toi tu vas devenir quoi ?
- Je ne sais pas
- Ah... et tu vas déménager ?
- Oui
- Tu vas partir ?
- Peut-être
- Tu voudrai partir toi ?
- Non
- Pourquoi tu pleure en silence ?
- Pour rien
- Tu pleures devant les autres ?
- Non
- Devant tes parents ?
- Non
- Tu ris ?
- Un peu
- Tu leur parles beaucoup ?
- Oui
- Tu leur dit tout ?
- Non
- Tu leur dit quoi ?
- Rien
- Alors tu ne leur parle pas ?
- Si
- T'es bisarre... vraiment...
- Je sais
- Pourquoi tu pleure dans tes mains ?
- Pour pas qu'on me voit
- Mais on te vois... c'est pour pas voir les autres ?
- Oui
- Tu es triste ?
- Oui
- A cause de quoi ?
- De moi
- Tu as fais quoi ?
- Du mal
- A qui ?
- A personne
- Abon
- A tout le monde
- Ah, d'accord... et toi ? Tu as mal ?
- Oui
- Où ?
- Nulle part
- Abon... ba alors tu as mal partout ?
- Oui
- Pourquoi tu mets des bracelets ?
- Parce que
- C'est toi qui t'ais fait mal ?
- Oui
- Alors c'est vraiment la fin ?
- Oui
- Ta famille n'existe vraiment plus ?
- Non
- Tu en es sur ?
- Oui
- C'est la faute à qui ?
- A moi
- Mais non ! Ne pense pas ca !
- Si
- Qu'as tu fais ?
- Du mal
- A qui ?
- A moi.......... !

- Pourquoi tu pleures en faisant du bruit ?
- Parce que pour une fois j'aimerai bien qu'on m'entende...