Soirée infernale... papa 20h30... papa très tard... papa ment... papa j'en ai marre... n'ai pas vu mon père... est partie discuter par mail... puis est partis pour une soirée entre "amis"... nourriture comme d'habitude... peu et pour peu de temps... nourriture absente... chassé pour laisser plus d'acidité désagréable... film triste... maman qui dort... moi qui regarde... fille comme moi... une vrai salope... détestable... quelle connasse... malheureuse... cris sur tout le monde... monde hypocrite... faillie pleurer devant le film... enchainement de réplique... réaction catastrophique... bonsoir... seul dans ma chambre... paumée... je pleure... j'ai envie de hurler... ma vie est ratée... partie dans une crise de lucidité trop choquante... je délire... pleure crie... repense à tout... à Lui... à tout le monde... photo... et puis cet été... la bassine d'eau "dans ta gueule"... je suis merdeuse et ratée... je craque de partout... ne sais plus comment tout extérioriser... me lève... prends les ciseaux... m'amuse... la vue brouillée par les larmes qui me tombeent sur les mains... je vois mal ce que je fais... massacre inutil... sans douleur... dans le flou... je n'ai pas mal... cela ne sert à rien... où est cette libération que j'attendais ? Je continu longtemps... je me saccage complètement mais je ne vois rien... ne sens rien... alors j'arrête au bout d'un moment... je me recouche... je pleure et pleure encore... les images se bousculent... les paroles... les idées... les évènements... tout revient... me pourrit l'esprit... je focalise sur tout cela... la séparation... un faux ami qui me dit ne pas être un ami... une amie trop loin... toute seule... sans parler... envie d'hurler... toujours pleine d'angoisse... pas calmer par mon massacre corporel... je me lève... sort de ma chambre... merde... la lumière est allumée dans la chambre de ma mère... tampis... je vais aux toilettes... je vomis tout ce que je peux... plus rien dans le ventre... qu'un liquide acide... j'ai mal... et toujours mal à l'intérieur... je fais quoi ? Question qui se bousculent... j'agis par réflex... je ne pense plus qu'à tout ce qui m'est arrivé... ce qui m'arrive... plus qu'à mon existence fichue... ratée depuis le début... mal construite... alors je vais dans la salle de bain... j'évite les miroirs trop méchants... distingue à peine un visage rouge et une silhouette informe... pleure de plus belle... ma mère me parle... "que fais tu ?"... réponds que je prends juste un dolipranne parce que j'ai mal à la tête... "encore"... à mince... bon elle me laisse... je prends la plaquette de dolipranne... j'en prends un... puis deux... puis trois... et quatre... je repose la boîte... qu'y-a-t-il d'autre ?... "maux de gorge"... très bien... j'ai mal à la gorge... un... deux... plus deux dans ma manche et je retourne dans ma chambre... avale vite les deux derniers cachets... et puis voila... je m'alloge et j'attends... il ne se passe rien... je m'y attendais... j'attends longtemps... allongée... lumière éteinte... 1h10... mon père rentre... merde... alors je peux dormir... enfin...

Comme j'ai changé depuis le début de ce blogg... comme je ne suis plus la même... plus tout à fait en tout cas... Comme au fond, je suis toujours moi... toujours mal... mais comme les autres me voient autrement... toujours mal... mais différement... Comme j'ai changé... Ma vie a tant dérivé... elle a prit un chemin que je ne soupsonnait pas même en commençant mon blogg... comme elle pourrit un peu plus chaque jour... comme je m'enfonce progressivement... comme je le cherche en quelque sorte... Plus les jours avancent... plus ma honte grandie... plus ma honte grandie, plus j'écris... plus j'ai mal... plus je me fais mal... plus ma violence intérieure est grande... Les jours passent... et mon blogg me voit de plus en plus souvent donc... presque chaque jour, chacun peut assister à ma déchéance... à mes humeurs... à mes tristesse... Vous lisez peut-être mon antienne... pesante rangaine... lorsque je cris dans mes mots que j'ai mal... mal à moi tout simplement... Comme j'ai changé depuis... depuis ce jour là... je suis toujours en noir maintenant ou presque... la violence ne me touche plus... lorsque je la provoque... la cherche... je deviens chasseuse d'image... je change... je ne supporte plus les autres... je les défis bêtment... je me souviens comme ce fut une grande étape que de faire ce blogg, à 'insu de mes parents... et donc contre leur volonté... comme j'étais heureuse... comme je culpabilisais un peu de les trahir... mais comme maintenant je ne regrette rien... sinon cette sorte de culpabilité... il ne se sont pas gênés eux, pour me trahir depuis... Comme j'ai changée... comme leur visage me semble différent... le monde aussi... comme je leur semble différente... comme j'ai envie de les affronter dans chaque mot... pour me venger... comme j'ai de plus en plus mal... Mais ici... je suis toujours dans mon refuge... rien ne change là... tout le monde est bienvenu chez moi... ma petite tanière... le symbol parfois de mon isolement... ou de mon malaise... Mon petit symbol... Mon Universel timidité...

Oserais-je ? Est-ce une meilleur façon de faire s'évader mes idées noires...? J'aimerai connaitre les effets... je voudrais tester... juste m'avaler une plaquette entière de cachets... doliprane... anti-douleur ? Je voudrai avaller l'armoire à pharmacie... toute entière... j'aurai la tête qui tourne... j'aurai des fourmi dans les jambes... Pleine d'humilité... je ne parlerai plus aux gens... je serai paumée au milieude nulle part... dans un univers ni rose ni noire... juste moins triste que ma vie...

Je me souviens... hier... soir... moment magique... à ce moment... j'aurai voullu être habillée de couleur... j'aurai voullu retirer cette jupe de dentelle, ôter ce corsage dénudé... j'aurai voullu m'habiller de couleur... j'aurai pu chanter que j'étais heureuse... j'aurai voullu que tout le monde voit qu'à cet instant... c'était juste moi qui revivais comme avant... juste moi qui riait... juste moi qui souriait... je faisais bouger mon corps au rythme des mots... au rythme des rires... je dansais sur scène... j'executais, j'inventais... je créais mon espace vital... je redevenais une gamine... quand on me parlait de mes vêtment, je ne savais plus quoi répondre... parce qu'ils sont gentils... parce qu'à ce moment là, j'aurais voullu être n'importe comment, mais pas en noir... n'importe comment... mais en adéquation avec la beauté de cet instant... j'aurais voullu que cela dure longtemps... aujourd'hui j'étais en beige et vert... parce que c'est gai... j'avais une barette avec des pattes collées parce que j'étais une gamine... j'étais comme cela hier soir... mais aujourd'hui personne ne m'a vu... personne n'a comprit que j'étais heureuse... j'aurais aimé pourtant... demain je serais en noir... et j'attendrai la semaine prochaine pour revivre cette sensation exceptionelle... mais là c'est finit... là je suis retombée... brutal... rapide... d'un coup j'aurai voullu m'envellopper d'un drap noir pour cacher ces couleurs qui n'étaient plus celles de mon coeur...

J'aime rêver de cela... rêve éveillé... je rêve que je suis belle... que j'ai des longues jambes fines, qui se briseraient comme du verre... je reves d'avoir des jolis doits, et des longues mains, des beaux ongles... je rêve d'être mince... d'être maigre... je rêve que personne ne veuille me toucher... je rêve que me vêtements sont lourds et me donnent des formes... je rêves que mon visage est doux et que ses lignes sont bien tracées... régulières... je rêves de velours et de dentelles... je rêve de noir... je rêve que je suis toute mince, toute maigre, toute fragile... je rêve que mes vêtements me donnent de la consistence... je rêve que je suis vide... je rêve que je suis naïve... je rêve que je suis maigre et cassante... je rêve que je suis innocente... je rêve que je suis dures... je rêve que mes formes sont morte... je rêve que mon corps est violent de pureté... enrubané dans des habits de nuit... je rêves que mon maquillage cache ma beauté... je rêve que je me rend inexistence... je rêve que tout mon malheur s'efface... derrière cette incroyable fragilité... je rêve que je suis mince et pure à l'infinit... que rien ne peut plus m'arrêter... je rêve que je suis maigre... d'une violente et dure maigreur...
Je ne veux plus descendre sur terre... la réalité est trop moche... la vie trop cruelle... et ce rêve trop beau...

Je n'arrêterai ma folie que lorsque j'atteindrai mon rêve... promesse tenue... je serai fine... violente et innocente...