Avant... je ne pensais pas que demain pourrait être plus dur qu'aujourd'hui, je ne voyais la vie qu'en couleur et me moquais du reste... je ne savais pas ce que voulait dire les mots peine et chagrin... je n'imaginais pas leur existence, et je vivais ma vie sans penser qu'elle puisse changer... J'avais neuf ans...
Et puis si, la vie a changer... sans que je ne le vois... trop vite comme un éclair dévastateur... Et puis impossible de reconstruire sur des ruines... du sable... du vent de rien... Et quand on croit que tout est cassé... on voit aussi ce qui est resté intact... ce qu'on ne voyait pas... et l'on se rend compte à quel points c'est fragil... à quel point c'est déjà trop habimé et près à s'écrouller... Si je n'avais rien vu... C'était beau ma vie avant l'ouragan...
Il était une fois... je crois que j'étais heureuse...

J'avais l'impression d'un magnifique patchwork... deux jolis morceau de tissu, bien cousus, bien ensemble... et puis les éléments ont joués... le temps... les évenaments... les catastrophes naturelles... tout cela a fragilisé la belle couture... qui s'est défait progressivement... qui tend à habimer les deux morceaux... le patchwork semble mort... moi je préfererais finir de séparer les deux bouts de tissu proprement, afin que chacun d'eux puisse retrouver une beauté individuelle... plutôt que de vouloir le racommoder à tout prix... au risque de mal le faire... trop vite... avec un mauvais fil... et que le patchwork soit raté et les deux morceaux complètement fichus...

La musique crie... la musique couvre les hurlements dans ma tête... la musique... si forte... pour ne pas voire que j'ai mal... et puis les violoncelles... tous calmes... tous tristes... et puis je ne peux plus m'empêcher de penser... les larmes qui montent sans ma permissions... tout qui se bouscule... tout qui me revient... maladie........ séparation à la con.................... famille en miette............... année mal commencée............ déception des autres à propos de moi................... pas à la hauteur des attentes............... amis qui s'éloignent et moi qui reste.............. Aurélie.................. Aurélie..................... Elle aurait honte de moi....... si elle voyait ce que je fais là... elle aurait pitié... elle ne voudrait plus me voir ni me parler... j'ai honte... tout frappe... tout fait mal... la musique monte... et je craque... sur le coup cela fait du bien... mais après j'ai honte de ce que je fais... et je pleure de plus belle... et recommence pour me libérer de ce poids... tension... tension en moi traduite sur mes bras...

Ce soir là... hier soir... je n'ai pas mangé... je ne suis pas sortis de ma coquille de protection... honte... je ne suis pas sortie pour revoir la même chose... je ne voullais pas... évacuer par mes moyens les plus simples tout ce qui s'accumule au fond de mon coeur en miette...

Voilà, cet article ne rentre pas tout à fait dans la logique des précédents... vous allez comprendre pourquoi... d'abbord... je veux remercier ceux qui m'ont conseillé... ceux qui me disent quoi faire losrque je fonctionne à l'aveugle... merci beaucoup de l'écoute... parce que ce n'est pas passionant à entendre... ni très agréable à savoir... mais merci de l'avoir fait pour moi... merci de m'avoir poussé à parler...
Donc j'ai parlé... parlé à père... parler de ce que je renssentais... un peu dans le désordre... un peu difficilement... avec des images durs et des mots qui font mal... réponses à mes questions... parfois... et puis à parler... parler de ça... de cette maladie qui détruit... cette maladie avec, et autour de laquelle je me suis construis depuis le début de mon existence... cette maladie qui n'est pas la mienne... sa maladie... la manièr que j'avais de toujours me sentir obligée de le protéger de tout... lui éviter d'entendre... lui éviter de comprendre... de s'appercevoir... à quel points j'avais peur... à quel points je pétais un plomb lorsqu'il partait... à quel points j'étais mal d'être sans nouvelles...
Et puis j'ai dit aussi ce qui se passait un peu pour moi à la maison... pourquoi je ne mange pas... pourquoi je n'aide plus... pourquoi je reste toujours dans ma chambre... pourquoi je ne supporte plus que l'on m'embrasse... je n'ai pas été plus loin... rien dit sur les conséquences de tout cela... mais j'ai dit ce que je voyais... j'ai dis que je ne croyais pas en toutes les paroles qu'ils sortent... que cela ne coïncidait pas avec ce que je vis et l'atmosphère familiale actuelle... et j'ai dit enfin que je préfèrerai qu'il se sépare plutôt que de rester dans cette situation... j'ai expliqué la place que j'avais l'impression d'avoir... l'importance qu'avait mon rôle... arbitre... avocat... fusible ou para-foudre... selon les moments... et puis l'impression que j'ai de me devoir de prendre parti pour quelqu'un... à quel point je me sens mal de devoir deffendre son humeur et justifier ses agacements... alors que l'on croit que je te déffends et que je trouve cela normal, j'essai juste de l'épargner... lui éviter les reproches et aider les autre à comprendre mon points de vu sans parti-prit...

Voilà... j'ai parlé... père dit qu'il m'encourage à voir un psy... mais j'aime pas déballer ma vie en face et sans figure de style... je ne veux pas voir un psy... je me sens mieux... mintenant j'ai juste honte de ma lâcheté et de mon égoïsme... honte de tout prendre pour moi... honte de ce que je vis en ce moment...

_{(merci Tristan... merci beaucoup et surtout ne te sens pas mal par ma faute... merci Marie aussi... merci à vous qui prennez le temps de me lire et de me comprendre... merci à Toi aussi... pour tous tes mots et tout le réconfort que tu m'apporte...)}

Avancer... avancer... mais pour aller où ? Si encore une fois je dois marcher pour me retrouver face aux autres et leurs sourires painibles... si encore il s'agit d'hypocrisie... si je me trompais complètement jusqu'à maintenant... si la vie qui m'attend n'est pas mieux que celle d'avant ?
Je crois que je ne dois plus baisser la tête quand on me regarde... je crois que je ne dois plus avoirs peur lorsqu'on parle de moi... je crois que je dois m'en foutre lorsqu'on se moque de moi... et je crois que je dois ignorer lorsqu'on ne m'aime pas... alors est-ce que je dois ignorer tout le monde ? Vivre libre et seule... me moquer du regard méprisant que l'on me porte... ?