• Ah, je peux me forcé à embrasser
    On peut me forcer à toucher
    On peut me forcer à parler
    On peut me forcer à rire
    On peut me forcer à ne plus écrire
    On peut me forcer à vomir
    On peut me forcer à manger
    Mais on ne peut pas me forcer à aimer...

    Sous des larmes, des joues trop rondes  s'épanouissent... Elles prennent les couleurs rosées de la tristesse, que je détestes... Sans musique mes gestes sont sans rythme, et m'a déchéance n'a pour seul contrôle, que mes actes effreinés... qui à vrai dire offrent une bien faible berrière, à la douleur qui m'enserre...

    Je trouve attroce ma façon de déchirer le silence... de ces gémissements pleintifs qu'étouffée, je lance... quand je ne puis me contenir, je respire une grande bouffée d'air, mais c'est pour mieux repartir, pour mieux haïr ma terre...

    On ne peut pas me forcer à aimer

    Dans cette plainte continuelle, j'abuse l'amour, je veux la mort... Mais dans cette ritournelle que sont ma plainte de l'après jour... je ne vois que la haine de mon être que constitue un plat décor... Ces paroles sont anodines, ne sont aucun délit, mais elle sont assassine... lorsque je m'y oublie... l'un et l'autre, l'une et moi, l'un qui m'aime l'autre pas, l'une qui l'aime, et puis moi... et la lune, sous sa pâle lumière, fait sintiller mon eau, la berce... A entendre sa douleur face à la mienne, je voudrai que m'ouvrir les veines, fasse de mon sang un pardon, puisse compenser ma haine et faire de moi quelqu'un de bon... Je ne sais que dire et que faire, si ce n'est me lamenter, m'en vouloir face à lui que je détruis, et l'autre que je voudrai, pour ces propos que je pourrai passer des heures à écouter, sa façon de voir les choses qui me fassine... moi qui suis si bête et égoïste, incapable de parler, de comprendre, ce qui moi même m'obstine et me tourmente... comment ne pas m'expliquer que l'on ne m'aime, si autour de moi c'est le désespoir et la méchanceté que je sème...


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  • Je pourrai dire toutes les attrocités que je fais
    Je pourrai raconter touts les jeux sexuels que je m'inflige
    Je pourrai inventer une vie qui n'est pas la mienne
    Je pourrai faire l'étale de mes amours, de ceux qui passent dans ma vie
    Je pourrai vous dire ce que je fais le soir seule
    Je pourrai mettre des photos de sex
    Je pourrai me mettre nu devant le monde entier ici
    Je pourrai vous choquer, vous donner envie par des mots crus
    Je pourrai jouer cette fille dégueulasse que je suis
    Je pourrai tout dire de ce pourqoi je fais ces jeux
    Je pourrai expliquer pourquoi je découvre le sex
    Je pourrai raconter pourquoi ca me fait peur
    Je pourrai en proffiter pour faire des textes horribles
    Je pourrai faire pleurer et crier les sensibles, les filles concernées
    Je pourrai faire baver les pervers et jouir les pédophiles
    Je pourrai m'exposer comme une catin
    Je pourrai dire dire et dire encore
    Je pourrai exprimer en une phrase, comme un cri de plaisir, comme celui d'une femme qui prend son pied... je pourrai exprimer en une phrase, comme un cri de jouissance aux yeux des autres... je pourrai dire qu'au fond dans ce halètement de contentement, il n'y a que le souffle perdu d'une fille qui s'étouffe. Je pourrai dire que dans ce cri, infini... il n'y a qu'une douleur immense, échapée dans un seul bruit, et caché dedans, chaque nuit...
    Je pourrai, rien que par ces phrases, démolir votre fantasme de jeune chaire, d'enfant fragils et de filles vierges, parce que la souffrance d'un enfant n'a d'égale que la violence des grands...

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  • Il est de bon ton
    De savoir se tenir
    La déprime se métrise
    C'est à la mode
    D'être dépressif
    C'est dans l'air du temps
    Mais il faut savoir jouer
    Ne pas trop en montrer
    Dire qu'on est à bout
    Sans vraiment l'être
    Et montrer oh
    Combien la vie est dure

    Et si dans tout ça on étouffe
    Si on voit pas le bout
    Que le tunnel s'allonge
    Et qu'on court
    Qu'on veut la lumière

    Si on a vraiment mal
    Que la convention
    Néglige les sentiments
    Qu'elle les écrase
    Au proffit des apparences
    Qu'elle s'en sert
    Pour mettre en scène la nouveauté
    C'est à la mode d'être
    Déprimé

    Si au milieu on a mal
    on passe pour celui qui n'est pas
    Dans le coup
    Qui joue mal
    Qui exagère
    Mais si au milieu on a mal
    On ravale on crie et on sourie
    Parce que c'est moins has been
    Marre du monde qui va à l'envers
    Que les gens suivent
    Sans savoir qu'en pleurant
    Il marchent à reculons...


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  • Je sais que je garde tout en moi... je sais que je me tais, et qu'après ça me fait tellement mal... je sais que je mange trop et que c'est pour oublier au fond... je sais que je vomis, que ce n'est pas bien il parrait... je sais mais, non je ne m'en foue pas, mais... ça n'a pas d'importance... du moins pas quand j'en ai besoin... c'est plus fort que moi... j'ai besoin de me sentir vide, faire l'effort d'être vide... et pourtant je me sens si sale, si lourde... mais je recommence...
    Je sais qu'il faut que je rie, que je ne lui fais pas plaisir en étant triste... je sait que je dois faire comme si de rien était, oublier, passer outre... j'y arrive parfois... je fais la fille bien... et quand je crois pouvoir me relacher... relacher cette pression permanante que de rire, sourire, être drôle... on me reproche d'être toujours mélancolique...
    Je suis un boulet, je ne sers qu'à faire souffrir les gens...
    Je sais aussi que maintenant... je fais partie d'une page du livre de leur vie, qu'ils ont tous les deux tourné... et que je reviendrai forcément d'un manière différente pour l'un ou l'autre, leur rappelé cette vieille page qui est une plaie...

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  • Lady miss punchy
    Classique fille rose
    Vira au noir
    A ses quinze ans

    Lady miss punchy
    Aimait la vie en prose
    Ou en vers, en chantant
    Mais elle changea un jour de printemps

    Lady miss punchy
    Petite anglaise bien polie
    Cousait en silence
    Des robes pour ses poupées

    Lady miss punchy
    Ne montra rien
    Le jour où elle changea sa vie
    Passant du rose au gris

    Lady miss punchy
    N'aimait plus sa vie
    Elle se trouvait grosse
    Et puis moche aussi

    Lady miss punchy
    Pétant dans la soie
    Mourru aussi dans la soie
    Quand elle eu comprit

    Tout le monde se foutait de sa vie
    Tout le monde aimait son image
    Mais personne n'aimait vraiment
    Lady miss punchy...


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