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Edifice du secret
Petite tombe d'or
Monument de sans effet
Sanctuaire mortDémolition de la conscience
Engrenage pénible
Destruction danse
Remontée impossibleSalie et noire dans sa tour
Seule elle pleure
Elle soulève sa robe du jour
Sur son visage la torpeurMoribonde d'amour
Apeurée à ces heures
Sans espoir et toujours
Elle se morfond et se meurtLa musique dans sa tête
Vague souvenir d'un temps
Lui toune et la rend bête
Lui fait penser avantElle se croyait coquette
Non prétentieuse pauvre manant
Sans se faire la fête
Elle vivait pour l'instantUn jour elle est tombée
Au sol affalée dormante
Compris et vue innondée
Sous cette pluie vérité mouranteHaut de sa tour délaissée
Casse un miroir somnolante
S'être regardée vérité
Destruction d'image assomanteSaisie le verre en bris
Destruction de physique caotique
Lame de sang beauté infinie
Paisible tranquilité chlorotique
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Je m'imagine les gens qui écrivent ce soir... je m'imagine les gens qui mangeront seuls... je m'imaginent les filles qui vont se tuer aujourd'hui... je m'imagine les mômes qui vont mettre leur chaussons près du sapin... je m'imagine les parents divorcés, dont les enfants sont chez l'autres... je m'imagine mon père, en ce moment... je m'imagine les gosses de riches qui ne pensent qu'à leurs cadeaux... je pense aux religieuses qui prient ce soir... je m'imagine moi... que serai-je... que suis-je...
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Je n'avais pas penser, un jour... je n'avais pas pensé me poser tant de questions... je n'avais pas pensé surtout, me trouver la veille de noël sur mon blogg, pour écrire une ènième fois combien je suis mal...
Je revois, relis parfois ce que j'ai écris avant, ce que je suis devenu maintenant, comment j'étais, et comment je ne suis plus rien... Je comprends un peu que j'ai coulé... que dans la douleur, j'ai fait un pas, ou deux, et trois... et encore d'autres... enfin que j'ai avancé... ou reculé je ne sais pas... Enfin, j'exprime cette douleur... je ne sais pas d'où elle vient, mais je suis sûre qu'elle a toujours existé... je suis sûre que je l'ai toujours porté en moi... Aujourd'hui, le monde entier a la possiblité de le savoir... comble du dégout... j'ai presque plaisir à écrire des mots de détresse, qui me font si honte pourtant... Aujourd'hui, les gens n'ont qu'à me regarder, pour s'imaginer ce qu'ils veulent, ce que je suis... j'ai mis une image sur mes idées, j'ai osé m'affirmer, partout... Aujourd'hui, je ne compte plus mes cicatrices, mais je les touche, les regardes et y pense comme si c'était encore la première fois... cette première descante que j'ai décrit ici... Noël, et ce blogg m'aura vu évoluer, avec mes hauts, mes bas... mais depuis, surtout mes bas... Noël, le premier, où réellement au fond de moi, j'ai envie de pleurer... mais maintenant je dis pleurer... je ne pleure pas... je m'arrache l'intérieur sans comprendre... je me déchire pour voir, mais je m'aveugle dans ce sang et dans ce flou... Noël, et j'écris ici encore... Noël, tout chante, tout bouge, tous rient... Noël, cette anée je suis si seule... simplement...
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Je mange et je mange, beaucoup... beaucoup... personne ne me retient, il sont content de me voir manger... Je me fais mon orgie de ces bons petits plats... je bouffe sucré, salé, je mangerai des deux à la fois... Le gout n'a plus de gout, et l'odeur presque m'écoeur, mais je mange, mange... j'aime ça, en fait je crois... trop de privation, trop de non, tous les soirs, c'est trop... alors dérive sur les calories... et puis dès que la cérémonie se termine, vite, je vais tout recracher... tout me vider... pour rester affreusement barbouillée, la gorge acide et le ventre rassasié... Je grignote dès que j'ai le temps de ne rien faire... les kinder font mon affaire, et la boite en deux jours, est finit, affirmant, me persuandant, que pour cela, ma soeur m'aide aussi... Je n'ai jamais faim, jamais envie de manger... besoin de rien... seulement de toujours avaler... toujours me remplir, de nourriture plutôt que d'idées... Et là, depuis ce midi je n'ai pas manger... quel plaisir, de retrouver cette légèreté... cette promesse d'avenir, et au fond, de beauté... J'ai l'impression de mincir lorsque j'ai faim, de grossir quand je suis barbouillée du soir au matin... C'est noel... les anges dansent et je voudrait faire partie de leurs louanges... de leurs promesses de landemains... Je voudrais les suivre dans leurs chants purs, maigre et pale, en noir... au milieu de leur nuage blanc... pendant qu'en bas on mange gras, on rit tout le temps... moi peut-être que je pleure... mais je pleure de faim... de mort... je pleure de rien... de mes torts... et je crois qu'en moi, ici ou ailleurs, parfois un peu de bonheur, avec ou sans, ou dans mes pleurs...
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Je n'y croyais pas... j'avais très peur... très... j'avais envie de vomir... j'avais envie d'annuler... de ne pas venir, d'être encore méchante en fait... J'étais tremblante sur le quai... j'avais froid... je jouais avec mes mains, parce que je ne savais pas quoi en faire... voyant le train arriver, je le regardais, mon ticket en main... je sentais mes jambes qui me poussaient à revenir dans les grands escaliers, et m'en aller... méchante, encore... j'avais la gorge nouée, et la simple idée de voir son visage me faisait atrocement peur... j'avais mal au ventre... voulais m'enfuir, encore...
Le train a stopé en gare... il était moche... un de ces vieux trucs, qu'on se demande comment il roulent encore... il y avait des tags, et une pub pour un MP3 à 49 euros... je me raccrochais à n'importe quoi, pour m'empècher de penser... je tremblais, et je ne savais plus si c'était le froid ou l'angoisse... les portes des wagons se sont ouvertes, et j'ai vu sa tête, puis lui... sortir d'une d'elle... et j'ai courru, courru... parce que j'avais peur de le rater... c'est idiot... je ne comprenais plus rien... et mon coeur cognait, cognait... je voulais vomir, heureusement qu'il faisait froid... Je suis montée, il faisait chaud dedans... et on s'est embrassé... cela fait scène de cinéma... mais je ne m'étais jamais imaginé qu'une actrice pouvait autant se torturer l'esprit... en tout cas, moi je l'étais, torturée...
Finalement, c'était bien... même très bien... j'ai mangé, rien vomi... et voilà, c'était bien... j'ai été heureuse... je voulais le raconter, même si cela n'a vraiment aucun interret... parfois je me dis que pour raconter cela, que fais-je ici, ou là, peu importe... enfin, pourquoi je m'entête à vivre si au fond le bonheur, ce n'est que cela...
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