• "Ils étaient malheureux : ils avaient eu tellement de mal à accepter leur vie quotidienne qu'ils avaient pris, chacun de son côté et dans le secret de sa détresse, une route de travèrse pour la quitter. Heureusement pour eux, ce chemin-là était barré au moment qu'ils avaient choisi, aussi se retrouvaient-ils à nouveau dans le train de la vie. Leurs pas étaient hésitants, leurs mains refusaient souvent d'autres mains, les yeux ne se levaient pas facillement vers d'autres yeux. Ils avaient le coeur en bandoulière, l'âme en prison, les mots dans la tête et pas dans la bouche, parfois des larmes sèches sur des lèvres scellées, des révoltes au poings serrés, des secrets qu'ils ne s'avouaient plus..."
    C'est comme cela que je me sens... lisant ces lignes dans un livre... je me sens bisarre... lire exactement comment l'on se sent, comment on n'a jamais osé dire que l'on se sentait... instant de réflexion... instant de passage à vide... un peu perturbée... mais voilà... je me sens comme ça, quand on y met de belles formes...

    ("Camille Clarisse", Robert Bigot... c'est beau)


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  • Parfois j'aimerais entourer mon corps nu de fil barbelés... pour comprendre ce qui ne vas pas... je n'ai pas le droit d'être malheureuse... cela m'ai interdit... programmée pour vivre heureuse... peut-être que les morceau de métal pointu enfoncés dans ma peau m'aideront à me vidé de tout ce dont je ne devrais pas être remplie... haine... honte... tristesse... et puis après, ma vie serrait comme elle devrait l'être... si c'était si simple de prendre de la distance... si c'était si simple de savoir... mais ce qui pour moi serrait une thérapie et un soulagement... parraitrait comme un acte de déchirure... mon corps déchiré de douleur... mais peut-être que je verrais ainsi où je vais... mon corps noyé dans ma douleur... encore mal dehors pour oublier mal dedans... jusqu'où devrais-je aller ?

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  • Pausée ici par erreur... aucune importance... juste un petit ratage de l'existance... cela arrive parfois... parfois des gens comme moi son posés ici... dans le seul but de ne pas en avoir... Ma vie n'est autre qu'une erreur... un problème embettant qu'il est préférable d'ignorer pour mieux combattre... j'ai honte... honte de venir fouller ce monde de mes pied sals... j'ai honte de moi qui suis rattée... honte de mon erreur... honte de toutes mes erreur... car je parle pour raconter de la superficialité... ma marche longue et pénible ne mène à rien... rien qu'à ruiner tout ce qui me file entre les doigts...


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  • Ne me touche plus... je ne veux presque plus te voir... et pourtant je t'adore, mais ce que tu m'a fait... ce qu'on a fait m'a fait si mal... ne touche plus ma peau... ne carresse plus mes hanches... ne m'embrasse plus comme ça... ne me regarde plus dans le noir... arrête de hanter mes nuits depuis cette nuit... Cela devrait être un instant magique... instant tragique ! Non... ne me vois pas ! Ta peau douce... ta main... ta main... tes mains... que j'ai adoré ce soir... tes mains que je ne pourrais plus regarder comme avant... je sais de quoi elles sont capable... Tu es merveilleux... mais pas pour moi... réserve ton corps pour d'autres... protège le mien de ta chaleur... Suis la nuit sans moi... Je ne veux pas nous briser pour des choses comme cela... trop bête... Et toi ? Mais moi... moi tu me poursuit partout... n'importe quel geste se rapporte à toi maintenant... tu me hantes et chasse ce qu'il reste de serein dans mon existance insipide...
    Plus de rêves, plus de fantasmes... envollés en une nuit... corps achevé... corps détestable... corps encore plus misérable...
    Bonne nuit... !


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  • A trainer... à attendre...
    Je cours, je cours après la vie mais le temps m'échappe... tourner, tourner en rond, pour suivre le mouvement interne de ma tête... je n'atrappe rien... juste le vide infini... j'ai beau courir, au milieu de cette foule, j'ai beau crier de toute ma voix, dans la rue bondée... j'ai beau pleurer, face à n'importe qui... je reste invisible... transparente... inexistente... on tourne autour de moi... tout tourne autour de moi... tourni tourni... fermer les yeux ne sert à rien... juste à m'imaginer ce que les autres voient de moi... un vide sidéral... le noir

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