D'où me vient parfois cette envie ? Qui suis-je pour penser ainsi ? Affolée par l'inconnu...méprisée de tous et de moi... prise dans l'ivresse du vide... aveuglée par le noir qui m'entour à chaque instant... angoissée... je suis angoissée par la vie... mais... choquée par des images... effrayée face à ma faiblesse... lâche et sans courage... j'ai peur... j'ai peur de la mort... prise entre deux mondes... navigant entre deux eaux... me battant pour ne pas couler, ne pas sombrer... lorsqu'il faut prendre une décision... je reste perplexe face à mon cors que je voudrais vide... je voudrais qu'on m'emporte mais j'ai peur de ne plus maîtriser... je crois que c'est ça... la mort m'angoisse parce que je ne la contrôle pas... la vie m'angoisse... la mort me fait peur...

Parfois... la couleur me fait mal... la couleur me rapèle la joie qu'on les autres à me démolir... Si belle destruction soit-elle, me donne la nausée... le tourni... alors je préfère me plonger dans le noir... car c'est doux et si significatif... rouge et noir... pour qu'on me voit... pour qu'on voit qu'on voit qu'on m'a fait mal... sans même rire... sans même parler... sans même pleurer... tout le monde sait maintenant que c'est inutil de frapper encore... ce serrait comme achever un mort... car je suis déjà bien amochée...

Avancer seule... faire demi-tour... ne rien comprendre...

A la recherche de moi
J'évolue à travers un monde noir
Les régards, les mots
Ne pèsent que le poids de l'âme

Mes mots sont rares
Mes mots sont durs
Pas à pas, je marche
Vers l'infini... seule

SEULE...
Maître mot de mon existence
Le plus dur, le plus cru
Le plus triste, le plus réel

Seule est ma définition
Seule dans la tête
Seule jusque
Dans ma marche du silence

Parce que je n'aime pas encore
Parce que je ne m'aime pas
Parce que l'on ne m'aime pas
Seule, j'aime celui qui m'aime

Je reste toujours si seule
Pourqoui je regarde toujours
Sans jamais ne rien voire
Que du vide

Je suis si sale en moi
Propre dans mes actes
Sombre au fond
Blanche de peine

Seule...

Retrouvez vos amis... parlez... rigolez... moquez-vous aussi peut-être... indifférence affichée... douleur cachée... seule... seule... je vois les autres qui parlent... rient... se moquent... sans moi... exclue de toutes ces futilités qui font le bonheur de chacun... non concernée par ces jeux du langages et de la communication... voire et entendre... tout comprendre... ne pas agire... impuissance... ne pas parler... interdit de l'insolence... tout s'enchaîne... incontrolable mais toujours placide... on ne veut pas de moi...

Que dois-je faire ? Ai-je le droit d'exister ? Que suis-je obligée de faire pour que l'on sache que je suis ici... que j'ai un peu de vie en moi ? Si je suis la seule personne qui ne sourrit pas lorsqu'on lui parle... si je souris... mais qu'au fond je reste de marbre... si la seule facon visible de m'exprimer était ma bouche toujours fermée... si je l'ouvre... mais qu'au fond de moi elle reste dangereusement close... si l'on ne voyait plus que les cicatrices sur mes poignet tordus... si il n'y avait pas de cicatrices... mais qu'au fond de moi une immense reste ouverte... si je pleure... mais que je pleure vraiment... est-ce que quelqu'un pourra me voire ?